Entre Kompressor® et turbo

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Entre Kompressor® et turbo

En catégorisant sa gamme en Classe C, E, S, SL, CL au début des années 90 (en 1993 exactement), Mercedes Benz voulait sortir de l’anarchie et l’amalgame qu’a connu ses modèles. L’été 1995 une nouveauté arrive la SLK, cette fois ci, le nouveau né a vu le jour chez l’Oncle SAM et pour conquérir un public jeune, Mercedes a muni son roadster d’un toit rigide repliable et a gavé le moteur 2L3 d’un compresseur. Cet exploit a fait son effet, consommation et pollution en baisse, puissance en hausse et on a vu l’introduction du compresseur sur toute la gamme.

Y’a plus de vingt ans, Mercedes Benz présentait sa Classe C, les motorisations 4 cylindres essence étaient équipées d’un compresseur volumétrique. Dix ans plus tard, le compresseur s’en va. Les C180 et C200 CGI ont reçu un turbocompresseur pour le remplacer. Cela ne saute pas aux yeux à la lecture des fiches techniques, puisque les puissances sont les mêmes, mais les courbes de couple sont plus plates, et les consommations sont légèrement en baisse, avec une combustion plus propre, puisque ces nouveaux moteurs répondent désormais à la norme antipollution Euro 5. Précisons cependant que tous ces progrès ne sont pas dûs au seul turbocompresseur. L’alimentation est nouvelle, c’est maintenant une injection directe. Aujourd’hui, Mercedes a tout revue de fond en comble, admission, système d’injection, échappement, compromis moteur-boite. Nous pouvons même dire qu’avec une nouvelle alimentation, et une nouvelle suralimentation, les ingénieurs ont dû revoir le moteur intégralement. Mais cela ne répond à la question du pourquoi le changement de compresseur à turbocompresseur.

Cela avait de l’allure pourtant, le logo Kompressor sur les roadsters SLK d’il y a quelques années. Les V6 et V8 à compresseur des modèles 32 et 55 AMG ont déjà disparu, quelques mois plus tard, le 4 cylindres à compresseur associé à la boite mécanique, s’est lui aussi évincé.

La victoire du turbocompresseur sur le compresseur de type Roots, c’est la victoire du plus grand choix de réglages que permet le turbo. Le turbo est plus facile et plus avantageux à contrôler, avec un très grand nombre de paramètres possibles, pour modifier la force ou la température des gaz réinjectés (bypass, intercooler…), voire même une géométrie variable, alors qu’un compresseur Roots est toujours trop dépendant du régime moteur. Le turbo enfin, se marie très bien avec les boîtiers de gestion électronique d’aujourd’hui, pour donner des mécaniques au fonctionnement optimisé à tous les régimes. Le compresseur subsistera sur quelques applications très particulières, comme le 3 litres TFSI d’Audi, mais partout ailleurs, et notamment sous tous les capots Mercedes, le turbo a gagné.

Texte écrit en 2008 et remis au gout du jour le 14 Janvier 2017 par Zakaria Ben Guiza

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